Lundi 22 février, l’équipe responsable des espaces naturels pour la CCBI faisait un point presse pour faire un bilan des actions menées sur les plages en 2020, en particulier concernant les échouages.
Très surveillés grâce au ramassages réguliers opérés par les 5 gardes du littoral employés à l’année par la CCBI, les échouages quantifiés concernent aussi bien les déchets marins que les animaux sauvages.
Pour ce qui est des déchets marins, en 2020, 6 tonnes auront été collectées par les gardes du littoral sur les plages belliloises. Ces déchets, d’abord entreposés dans les bacs à marée situés en sortie de plage, sont ensuite acheminés jusqu’à la déchetterie, où ils sont incinérés. « Les déchets arrivent surtout l’hiver, avec les tempêtes, explique Julien Froger, directeur général adjoint de la CCBI et responsable des espaces naturels. Mais on a vu que les gens avaient vraiment adopté les bacs à marée, et que beaucoup de promeneurs ont le réflexe de ramasser les plastiques venus de la mer qu’ils trouvent sur la plage ».
Sur les plages belliloises, une bonne partie des restes de cordages en nylon viennent probablement de bateaux de pêche. Toutefois, même si la provenance précise de l’ensemble des déchets n’est pas précisément connue, beaucoup des échouages arrivent de très loin. Dans une étude de 2017 du centre de recherche environnementale allemand Helmholtz*, il a par exemple été établi que 10 fleuves dans le monde (8 en Asie et 2 en Afrique) étaient responsables de 90% des déchets plastiques arrivés en mer par les cours d’eau. Or, il est aujourd’hui considéré que « les rivières sont des voies d’accès majeures des déchets plastiques à l’océan« *.
*l’étude est intitulée « Exports of Plastic Debris by Rivers into the Sea » (« Déversements des déchets plastiques des rivières à la mer »).
*Etude de Laurent Lebreton: https://www.nature.com/articles/s41599-018-0212-7
Dans le cas des échouages d’animaux, Julien Froger a tenu à faire une mise au point : « Non, tout animal marin se trouvant sur une plage n’est pas à signaler ! En 2020, les gardes du littoral ont assisté 2 phoques pour regagner la mer. Mais il faut bien comprendre que voir un phoque sur la plage ne veut pas dire qu’il est en difficulté, et que la plage est son milieu naturel ». Une règle qui hélas ne vaut pas pour les dauphins (une dizaine de dauphins morts ont été trouvés à Belle-Ile en 2020), et les oiseaux marins comme les guillemots de Troïl et les fous de Bassan, qui arrivent le plus souvent mazoutés.
Contact gardes du littoral. En cas de découverte d’un animal marin mort ou en difficulté, écrire à garde.littoral@ccbi.fr ou appeler le 06.70.11.99.94 (en semaine), ou le 06.68.11.07.10 (le week-end).