La Une En diagonal Entretien. Les fondatrices du collectif Bientraitance à Belle-île expliquent leur engagement

Entretien. Les fondatrices du collectif Bientraitance à Belle-île expliquent leur engagement

par SRG Salaun
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Depuis la réunion d’information des familles de résidents de l’Ehpad, organisée le 19 mars dernier par la direction de l’hôpital Yves Lanco, le plan de réorganisation du nouvel édifice est toujours aussi contesté. Au point que, du front commun contre le projet de la direction, est née une association : « Collectif Bientraitance à Belle-île ».

Déjà à l’origine d’une pétition contre la baisse des effectifs de soignants, des fondatrices de l’association, dont une a souhaité garder l’anonymat, ont accepté de répondre aux questions de Belle-Ile en diagonales.

Elles s’appellent Marick Bonnet, Sarah, et Marie (nom d’emprunt), et se sont engagées respectivement en tant que fille de résidente, simple citoyenne, et aide-soignante.

 

Depuis plusieurs mois, un bras de fer est en cours entre les salariés de l’hôpital et la direction. Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d’introduire un nouvel acteur dans ce contexte ?

M.B. : Lors de la réunion d’information du 19 mars, beaucoup de personnes ont pris conscience que les grandes lignes du projet pour le nouvel hôpital allaient dans le sens de moins de soignants et d’une augmentation des tarifs. Tout ça est sorti parce qu’on a extorqué des chiffres aux intervenants, qui n’avaient même pas prévu de nous les donner. Du coup, on était très en colère, et on a commencé à discuter.

S. : Pour ma part, le déclic, ça a été de me rendre compte que la population belliloise ignore souvent ce qui se passe à l’hôpital. Toute l’information est structurée au sein de l’institution, et il n’existait aucune possibilité d’échange avec l’extérieur.

M. : Mon sentiment de révolte est parti d’un problème de conscience car les restrictions de personnel ont des conséquences immédiates sur la vie des gens. J’ai compris que je ne pourrai plus faire correctement mon travail. En octobre, dans la même semaine, j’ai vu 3 de mes collègues en pleurs.

Quels seront les moyens d’action de votre collectif ?

S. : Nous voulons être un contrepoids indépendant, apolitique et hors syndicats, au monopole de l’information qu’a aujourd’hui la direction, qui est très souvent relayée par la presse locale. Nous ferons donc un travail de synthèse documenté pour dénoncer la manipulation cynique et insupportable des chiffres qui est faite en permanence par les dirigeants de l’hôpital.

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