Entre supermarchés et commerces locaux, au début de la crise sanitaire, pas de lutte possible, juste un K.O : d’un côté des rayons dévalisés, de l’autre des vitrines au rideau baissé. Mais à l’heure où, autour des places où les marchés n’ont jamais fermé, les pas-de-porte reprennent vie, la réalité d’une crise qui a touché gros et petits pourrait bien rebattre les cartes.
Fait au début des année 1980, le choix de doter Belle-Ile d’un 2e supermarché, aura marqué un virage que la reprise et l’ouverture récentes de 2 commerces de bouche à Le Palais ne remettra pas en question. « Avant, à Le Palais, on avait une épicerie indépendante, les fruits et légumes Les 4 saisons, 2 boucheries, une quincaillerie, et encore une boucherie à Sauzon, et une autre à Locmaria », expose Amandine Vasseur, maraîchère à Kerzo, dans la commune de Sauzon. Avant d’ajouter : « Bien sûr, un supermarché n’interdit pas volontairement l’ouverture d’une boutique. Mais par sa présence, il fait que de nouveaux commerces ne sont pas viables ».
Un point de vue évidemment bien différent de celui de Pierre Gélébart, propriétaire avec sa compagne Amandine Rivière du supermarché Super U de Le Palais, qui précise que lorsque son beau-père, Christian Rivière, a créé le magasin sur le site de son ancienne plomberie, en 1982, l’époque était tout autre. « Mon beau-père n’a fait que répondre à une demande de la population », considère-t-il. Ce qui n’empêche pas le jeune entrepreneur de prendre acte de ce qu’aujourd’hui, cette fameuse « demande » a encore évolué, et plutôt dans le sens inverse…
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