Actuellement en cours au Centre de référence des maladies vectorielles à tiques de Strasbourg, une étude sur la population de tiques de Belle-Ile devrait permettre de constater ou non des évolutions depuis la dernière du genre, qui avait abouti en 2015 à l’organisation d’un colloque auquel avaient participé les professionnels de la santé locaux. Déjà à l’initiative de la première étude, Guy Joncour, un vétérinaire retraité à Callac nommé chevalier de l’ordre du Mérite agricole, se pose la question de l’incidence ou non du réchauffement climatique sur les différentes espèces présentes sur l’île:
« Lors de la première étude, en 2012-2013, on avait notamment constaté que la tique qui transmet l’ehrlichiose bovine était beaucoup moins commune à Belle-Ile que sur le continent. Et concernant les tiques Ixodes ricinus, dites tiques rouges, qui peuvent transmettre la maladie de Lyme -seules les femelles mordent-, elle représentaient 1 à 2 % des tiques capturées. A ne pas confondre avec la maladie de TIBOLA, transmise par les Dermacentor spp: ces grosses tiques « ornées » se fixent de préférence dans le cuir chevelu et provoquent de gros ganglions cervicaux, un mal de crâne et de l’hyperthermie. Les « vieux » médecins de l’île connaissent cette affection pas trop débilitante traitée avec un antibiotique. Ce que l’on veut voir, c’est si la population de tiques qui transmet des maladies aux hommes et aux animaux, marginale en particulier dans le cas de Lyme, a évolué ou non ».
Pour réaliser l’étude, 170 tiques ont été collectées durant ces vacances de Pâques. Concernant les résultats, ils seront communiqués après la réalisation d’analyses réalisées en environ deux jours mais qui peuvent tarder en raison de « files d’attente » au laboratoire de Strasbourg.