Après l’officialisation du choix de la zone d’atterrage pour le câble sous-marin qui reliera le futur parc éolien flottant de Bretagne Sud au continent, choix annoncé le 14 mars lors d’une réunion animée par le préfet du Morbihan, et alors que concernant l’emplacement du parc les associations s’inquiètent de ce que l’option de 25km de distance par rapport aux côtes belliloises et aux côtes groisillonnes semble se dessiner*, l’Union belliloise (Ubed), la Fédération de protection et d’aménagement de la baie de Quiberon, des îles et du grand site dunaire, et Horizon groisillon, rappellent dans un communiqué leur position commune, qui est de plaider pour un éloignement des côtes « classées » d’au moins 70 km, et un déplacement du site d’atterrage plus à l’ouest.
*L’hypothèse des 25 km à équidistance de Groix et Belle-Ile est encore non officielle mais considérée par les associations comme « une tendance forte dans les discussions » (concernant Belle-Ile, l’arrêté ministériel de mai 2021 évoque une distance de 15km au plus près de la côte belliloise et 50 km au plus loin).
(photo: lors de la réunion d’information belliloise sur le projet de parc éolien du 2 mars, Bernard Genton, président de l’Ubed, était aux côtés de Noëlle Bonnetain, présidente de la Fédération de protection et d’aménagement de la baie de Quiberon).
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 24 MARS 2022
Eoliennes : encore une concertation pour rien ?
Trois réunions de concertation ont eu lieu à Lorient, Belle–Ile et Groix, les 22 février, 2 et 9 mars, en présence de M. Joël Mathurin, préfet du Morbihan.
Chaque fois, la Fédération est intervenue pour réaffirmer son opposition résolue à la décision de l’État d’implanter un parc d’éoliennes flottantes à proximité de côtes classées.
Chaque fois, nous avons réitéré notre demande de révision du projet gouvernemental, afin que les 63 éoliennes flottantes de plus de 260 mètres de haut soient installées hors de vue des côtes insulaires et continentales, conformément aux possibilités offertes par la technologie de l’éolien flottant.
Chaque fois, nous avons demandé que des études d’impact sérieuses, indépendantes et préalables soient réalisées.
Lors d’échanges récents, les industriels en lice pour remporter ce marché nous ont déclaré leur préférence pour une implantation loin des côtes, à 100 km, là où les gisements de vents sont plus favorables. Pour eux, il n’existe aucun
obstacle technique à cet éloignement.
Nous apprenons maintenant que non seulement la décision serait prise d’implanter ces éoliennes à équidistance (25 km) de Groix et de Belle–Ile, mais encore que la zone d’atterrage sera située entre Erdeven et Plouharnel, c’est–à–
dire en plein milieu du Grand Site Dunaire et en zone Natura 2000 !
Nous sommes clairement en présence d’un projet médiocre, sans ambition ni vision d’avenir, réalisé à moindre coût, qui porte gravement atteinte à l’intégrité de nos paysages. Il est grand temps de le transformer en projet
exemplaire, éloigné des côtes et respectueux de la nature !
Lors de la réunion de Belle–Ile, la Présidente de la communauté de communes a fait part de la colère des élus, qui ont le sentiment que Belle–Ile va être « sacrifiée » aux éoliennes. « Laissez–nous préserver nos paysages ! » a–t–
elle lancé en conclusion d’une intervention très applaudie…
Il faut continuer d’agir ! Nous comptons sur la mobilisation des élus et de la population pour sauver nos côtes d’une dégradation irréversible !
Noëlle Bonnetain, présidente de la Fédération – fd.baiedequiberon@gmail.com
Bernard Genton, président de l’Union Belliloise – union.belliloise@gmail.com
Miren Monnier, présidente de l’association Horizon groisillon –horizongroisillon@orange.fr