Depuis le mercredi 23 mars et jusqu’au mardi 22 avril, le projet de modification simplifiée du Schéma de cohérence territoriale du Pays d’Auray, qui doit mettre en conformité ce document avec les prescriptions de la loi Elan de 2018, est mis à disposition du public dans le hall d’accueil de la CCBI (ou via internet: https://pays-auray.fr), possibilité étant par ailleurs donnée d’exprimer son avis par voie électronique (scot@pays-auray.fr).
Dans un contexte où les PLU de Bangor et Le Palais ont justement été attaqués puisqu’ils n’étaient pas en conformité avec le Scot et où les PLU de Locmaria et Sauzon sont en cours d’élaboration, le but est de déterminer « les critères d’identification des « agglomérations », des « villages » et autres « secteurs déjà urbanisés » […] avant d’en définir la localisation ».
A Belle-Ile, les secteurs déjà urbanisés retenus sont les suivants (densification autorisée):
- Le Palais: Bordustard, Kerspern, Borfloc’h.
- Bangor : Ty-Néhué, Bédex, Kervarigeon, Borlagadec, Calastren, Parlevent, Kerourde.
- Sauzon : Kerguerc’h, Bortentrion, Kerroyant, Brenantec, Magorlec, Kerledan, Borgroix.
- Locmaria : Borderhouat, Kéroulep, Kerzo, Borduro, Lannivrec, Tibain, Kerdalidec, Le Colety.
La liste des villages (extension et densification autorisées) est la suivante:
- Le Palais : Pontorgo-Bellevue, le Gouerch-Borthelo, Bordilla, Mérézelle, Kersablen, Port-Salio.
- Bangor : Kervilahouen, Le Petit Cosquet, Herlin, Le Grand Village, Donnant.
- Sauzon : Kergostio, Logonnet.
- Locmaria : Le Grand Cosquet, Samzun, Pouldon, Kerdavid, Borvran.
Ces choix correspondent en partie à ceux déjà consignés dans les PLU de Bangor et Le Palais, qui avaient voulu anticiper la modification du Scot et avaient déjà été contestés par plusieurs associations, dont Gerveur da viken, qui soulève aujourd’hui dans un communiqué de presse les questions suivantes:
Pourquoi le « zéro artificialisation nette » n’est-il pas prise en compte dans la modification? La « loi climat et résilience » d’août 2021 prévoit la réduction de la consommation foncière de 50% à horizon 10 ans et zéro artificialisation nette à l’horizon 2050 (64,57 ha artificialisés à Belle-Ile entre 2009 et 2019 et une planification par le Scot de à 33 ha, soit 45 logements par an, dont 50% produits dans le tissu existant).
Pourquoi la densité retenue en nombre de constructions par hectare pour sélectionner des SDU ou des villages est-elle si faible ?
Comment les dirigeants de la communauté Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta), qui sont des élus locaux peuvent-ils proposer l’urbanisation en proximité de zones protégées : espaces proches du rivage ou proches de secteurs sensibles (Natura 2000) donc élaborer un texte qui comporte des dispositions manifestement contraires à la loi (rappelée dans le SCOT adopté en 2014) ?
Pourquoi des villages et des SDU ont-ils été « choisis (!) » dans des zones non desservies par les réseaux des eaux usées alors que d’autres qui y sont raccordés n’en font pas partie ? Le critère de l’assainissement – essentiel pour Belle-Ile dont les sols ne se prêtent pas à l’assainissement non collectif – a-t-il été considéré ?
Voir l’intégralité du communiqué: https://drive.google.com/file/d/1YXMl3fEhN07bFzWyk7n2gCJQROU3wg8m/view?usp=sharing
(photo: lors du conseil de Bangor du 1er septembre 2020, Renaud Batisse, chargé de mission au Pays d’Auray pour coordonner la révision du Scot était présent).