La Une En diagonal Les premières suspensions de salariés de l’hôpital non vaccinés contre le covid-19 ont été annoncées aujourd’hui, lundi 20 septembre

Les premières suspensions de salariés de l’hôpital non vaccinés contre le covid-19 ont été annoncées aujourd’hui, lundi 20 septembre

par SRG Salaun
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Aujourd’hui, lundi 20 septembre, le délai annoncé par la direction de l’hôpital de Belle-Ile pour la vaccination du personnel contre le covid-19 arrivait à son terme. Les premières convocations de salariés dans le bureau du directeur ont donc eu lieu, avec pour résultat la suspension de tous les convoqués à ce rendez-vous individuel. Cet après-midi, au moins 3 rendez-vous se sont succédé, et demain au moins 2 autres sont encore programmés. Au total, le chiffre de 10 soignants refusant l’obligation vaccinale a été confirmé lors du conseil municipal de Le Palais du 14 septembre dernier.

Pour chacun, la suspension aura des conséquences différentes selon son statut: seuls les titulaires auront la possibilité de demander une disponibilité afin de pouvoir exercer une autre activité sans perdre leur poste. Dans la soirée déjà, plusieurs des salariés suspendus ont pris la décision de former un recours collectif contre la décision de l’hôpital.

Photo principale: Marie-Hélène Le Picault, 56 ans, agent hospitalier non-titulaire depuis 6 ans à l’Hôpital de Belle-Ile, et Céline Dourilin, 39 ans, agent hospitalier dans le même hôpital depuis 2009 et titulaire depuis 2015. Aujourd’hui, Marie-Hélène Le Picault s’est vu signifier sa suspension, tandis que Céline Dourilin, qui accompagnait sa collègue pour la soutenir, a rendez-vous à son tour demain avec le directeur.


Mercredi dernier, lors d’un rassemblement de soutien aux salariés de l’hôpital (les images), Karol Kirchner, conseiller municipal palantin qui avait déjà pris la parole la veille sur le sujet en séance, provoquant la colère de plusieurs autres élus qui avaient alors quitté la salle du conseil, s’est à nouveau exprimé:

« Je suis élu municipal de la liste participative mais je m’exprime en mon nom personnel. Cependant, je pense que ma présence ici est dans la continuité de la dernière « bulle d’expression » que nous avons cosignée dans Le Petit journal de la municipalité. Face à la carence de débat au niveau national, je pense que les communes ont un rôle à jouer, notamment au titre des compétences qui sont les nôtres au sein du conseil de surveillance de l’hôpital, ou dans nos écoles et collèges. Pourquoi ne pas se mettre autour de la table, et en particulier avec nos médecins, qui n’ont pas tous la même position sur l’obligation vaccinale des soignants, ni même sur le rapport bénéfice/risque de ce nouveau vaccin à ARN messager? Aujourd’hui, on parle de santé, et de discrimination entre vaccinés et non-vaccinés, donc de sujets graves qui doivent être mis sur la table. Alors dans ces circonstances, entendre une élue simplement me traiter d’antivax avant de quitter l’assemblée, je trouve que ce n’est pas à la hauteur. Par ailleurs, « antivax », c’est une appellation fourre-tout dans laquelle on pourrait aussi bien mettre « complotiste », « antisémite », ou « abruti », et au final ça ne veut rien dire. « Antivaccin » en revanche, je sais ce que c’est, et je ne le suis pas. Mais là nous parlons d’un vaccin expérimental à ARN messager, et le besoin de discussion devrait être entendable ».

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