Samedi 24 juillet, dans le cadre d’une mobilisation nationale contre le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, qui étend le passe sanitaire aux activités de la vie quotidienne et introduit l’obligation vaccinale contre le covid-19 pour plusieurs professions, une manifestation s’est tenue à Belle-Ile pour la 2e fois. (Images Belle-Ile TV)
Rassemblant une centaine de personnes (contre une soixantaine le 17 juillet), le cortège, parti de la place du marché, a défilé sur le port, puis quai Gambetta, remontant ensuite la rue de l’Eglise jusqu’à la mairie. Cette fois en musique, les manifestants, outre le mot d’ordre « liberté! », ont aussi entonné « Macron démission! »
Mitch: « Je suis contre ce Gouvernement à cause de ses réactions et de ses mensonges. La liberté on n’en a plus, et la fraternité et l’égalité de moins en moins. Et je suis aussi venu pour soutenir les professionnels, notamment les bistrotiers et restaurateurs, qui ne doivent pas devenir des flics! »
Marion: « On crée une situation digne de l’apartheid, or la fin ne justifie pas les moyens. Je suis un républicain, et je ne peux pas accepter que des citoyens n’aient pas les mêmes droits. Je défends aussi bien les non vaccinés que les vaccinés, à qui on demandera bientôt de prendre une 3e dose ».
Natacha: « Je suis contre le passe sanitaire et le vaccin obligatoire. Aujourd’hui on ne décide plus de rien. On nous impose les choses. Si on se laisse faire, on n’aura plus de liberté ».
Micheline: « On n’est pas anti-vaccins, et on se vaccine d’ailleurs contre la grippe tous les ans. Mais ce produit qu’on veut nous imposer est un nouveau système, et l’appeler vaccin est un abus de confiance. D’autant plus qu’on n’en connaît pas encore tous les effets secondaires et qu’on ne veut pas tirer le gros lot! »
Dans le cortège, se trouvaient 3 aides-soignantes de l’hôpital (ci-contre). La profession des cafetiers était également représentée, certains ayant déjà eu la visite de la gendarmerie pour les aviser de leurs futures obligations.
A l’issue de la manifestation, un groupe Telegram appelé « Résistance Belle-Ile » a été créé en vue de nouvelles mobilisations, qui devraient bel et bien se poursuivre, l’Assemblée nationale ayant adopté le projet de loi dans la nuit d’entre hier et aujourd’hui, lundi 26 juillet.
Dans la journée du samedi 24 juillet, plusieurs Bellilois avaient également participé à la manifestation organisée à Vannes, qui a réuni entre 6 000 et 10 000 personnes, selon que l’on s’en tienne aux chiffres de la police ou de l’organisateur (source Le Télégramme).
Pacifique, le défilé s’est terminé sur le port, à partir d’où un groupe de manifestants a décidé de se diriger vers la préfecture. Ces derniers ont été visés par 3 tirs de grenades lacrymogènes des forces de l’ordre.
Les votes des représentants des électeurs bellilois au Sénat et à l’Assemblée nationale:
Au Sénat: Jacques Le Nay (UDI) a voté pour, Muriel Jourda (LR) a voté contre, Joël Labbé (groupe écologiste – Solidarité et territoires) a voté contre. Le projet de loi relatif à la gestion de crise sanitaire a été approuvé par les sénateurs le 24 juillet avec 199 pour et 123 contre.
A l’Assemblée nationale: le député de la 2e circonscription Jimmy Pahun (LREM) a voté pour. Le projet de loi relatif à la gestion de crise sanitaire a été adopté par les députés dans la nuit du 25 au 26 juillet avec 156 pour et 60 contre.
2 commentaires
Pourquoi annoncer dans les brèves 200 personnes à la manifestation contre le pass sanitaire et ensuite dans le texte dire « une centaine de personnes ». C’est un bug de soutien ?
Bonjour, je n’ai pas trouvé l’erreur dont vous parlez: il y a eu 3 brèves sur les manifestations, avec une soixantaine de personnes le 17 juillet, puis une centaine le 24 juillet, puis environ 200 le 31 juillet. Lors de la première manifestation j’ai estimé à vue d’oeil sur la place du marché, puis pour les 2e et 3e manifestations je suis restée à un point fixe et ai compté les personnes qui passaient dans le cortège. Plusieurs participants ont eu la même démarche et nous sommes toujours tombés sur le même chiffre à quelques personnes près.