Ce matin, vendredi 16 juillet, les gendarmes venus expulser les occupants d’une résidence secondaire à l’abandon de Grand Village ont seulement trouvé sur place le porte-parole du groupe, qui a été placé en garde-à-vue durant 7 heures. Accusé de « soustraction frauduleuse d’énergie », « d’effraction », et d’avoir « détérioré ou dégradé » un carreau, un volet, et 3 barillets de porte, l’occupant déclaré du squat depuis le 5 juillet, récemment arrivé de Toulouse, sera convoqué au tribunal de Lorient en janvier.
A la fin de la garde-à-vue, un rassemblement d’une quinzaine de sympathisants qui s’étaient d’abord donné rendez-vous devant la gendarmerie, s’est tenu sur le parking des Glacis. Majoritairement formé de jeunes trentenaires travaillant à l’année à Belle-Ile, le groupe a échangé sur la difficulté à se loger, et à se projeter dans l’avenir « quand on sait qu’on ne pourra jamais acheter ». Les participants ont ensuite évoqué la manière dont ils pourraient poursuivre une action pour alerter sur ces sujets.
Annaïck Huchet, présidente de la CCBI et maire de la commune de Bangor, où se trouve la maison de Grand Village qui avait été occupée, n’a pour l’heure pas souhaité s’exprimer sur le fond de l’affaire et indique: « Il fallait mettre fin à une situation illégale ».