Installé depuis 2014 à bord du Bihan ar mor, dans le port de Palais,Yann Legrand, s’il a d’abord cherché son bonheur à terre, a finalement décidé que vivre encore quelques années dans son bateau était la meilleure solution pour pouvoir s’acheter un jour la maison dont il rêve. C’est l’histoire d’un terrien heureux de « se faire bercer », mais qui se serait trompé d’adresse.
Pour interrompre ses études de physique à l’université de Rennes, en 1999, Yann Legrand avait 2 bonnes raisons : un doute sur sa capacité à patienter de longues années avant d’atteindre l’objectif de travailler dans la recherche, et surtout, le drame de la marée noire de l’Erika. Né en région parisienne et installé en Bretagne pour y suivre une Rennaise, le jeune homme connaît en effet Belle-Ile depuis l’enfance, ses parents y ayant une résidence secondaire. Engagé comme bénévole, le voilà au début d’un réaiguillage sur la voie insulaire pour lequel il remet tous les compteurs à zéro : « Rapidement, je me suis rendu compte que je ne voulais plus repartir, détaille-t-il. Alors, après la période de bénévolat, j’ai enchaîné sur un contrat de 6 mois pour la dépollution, et ensuite je me suis mis à travailler dans la restauration saisonnière ».
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