Originaire de Cherbourg et passée par le Gard, où elle a eu un premier atelier de sculpteur ornemaniste converti ensuite en atelier de création de bijoux, Marine Cauvin a finalement posé sa boîte à outils à Belle-Ile. Dans son atelier ouvert en 2016 rue Willaumez, elle sait rendre précieux des matériaux naturels trouvés en glanant.
Lorsqu’elle a choisi contre l’avis de ses parents de laisser le lycée après la classe de seconde pour se réorienter vers un CAP de sculpteur ornemaniste, Marine Cauvin n’avait aucun doute quant au bienfondé de sa décision. Pour revenir à la charge, les points d’interrogation devront donc attendre, au moins jusqu’en 2004… Cette année-là, diplôme en poche, l’apprentie sculptrice découvre en effet sous un jour nouveau son futur milieu professionnel : « Il y avait très peu d’offres d’emploi pour les sculpteurs d’ornement, et c’était encore l’époque où les Compagnons du devoir ne prenaient pas de femmes, se souvient-elle. Sur les 2 offres auxquelles j’ai répondu, une excluait les femmes, et l’autre les débutants. » Sentant très pragmatiquement qu’elle ne se trouve pas « dans la bonne vague » mais à l’époque de la mode d’Ikéa, Marine Cauvin fait alors un choix radical : plutôt que de dévier de son idée de sculpter des bas reliefs de mobilier pour aller vers l’ébénisterie ou la menuiserie, elle change d’univers, optant pour le secteur de l’animation.
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