La Une Brèves Collège Michel Lotte. Une surveillante exprime sa solidarité avec la grève nationale des assistants d’éducation

Collège Michel Lotte. Une surveillante exprime sa solidarité avec la grève nationale des assistants d’éducation

par SRG Salaun
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Cette semaine, du 22 au 26 mars, sur les 5 assistants d’éducation de l’Education nationale (ASEN) que compte le collège Michel Lotte, une était en grève dans le cadre d’un mouvement national initié par la « Coordination nationale des collectifs d’Assistants d’éducation ».

« Le mouvement concerne tous les ASEN, dont je suis, et qu’on appelle les surveillants, ou encore les pions, détaille Gaëlle Leroux. Notre statut remonte à 2003 et nous permet de renouveler 5 fois un contrat d’un an, payé au SMIC ».

En décembre 2020, lors d’une première mobilisation, Gaëlle Leroux avait déjà participé à une journée de grève, dont le mot d’ordre, qui n’a pas varié depuis, était la reconnaissance d’un « métier d’éducateur scolaire ». « La 1ère fois, nous étions 2 à faire grève au collège, et en janvier, nous n’avions pas suivi le 2e appel, poursuit Gaëlle Leroux. Mais cette fois, même seule, j’ai tenu à participer au mouvement, qui a duré toute la semaine, car rien ne bouge. Nous avons toujours les mêmes contrats précaires, et n’avons donc pas de perspectives, par exemple en termes de formation, alors que nos tâches se diversifient ».

Actuellement occupés par des personnes possédant déjà une formation et un bagage professionnel, les postes d’assistants d’éducation du collège Michel Lotte permettent en effet de répondre à de nouveaux besoins, comme le dispositif « devoirs faits », ou les heures dédiées à la « vie de classe ». Par ailleurs, les temps de présence de la documentaliste du CDI, ou encore de l’assistante sociale, ayant été revus à la baisse, les assistants d’éducation ont parfois le sentiment d’ « être à proprement parler des pions pour combler les trous », d’autant plus qu’aucun d’entre eux n’est embauché à temps plein : «Comme la plupart de mes collègues, j’ai un autre projet professionnel en cours, mais parfois, le manque de reconnaissance me décourage. Malgré mes 2 masters, mon statut fait que, même pour des tâches similaires, je serai toujours beaucoup moins payée qu’un enseignant. Et même si j’ai un droit à la formation, il est très difficile à faire valoir ».  Soulignant par ailleurs son sentiment de travailler dans un contexte « privilégié, avec en plus une équipe qui fonctionne bien », et sa satisfaction de pouvoir « développer beaucoup de projets avec les élèves », Gaëlle Leroux continuera au-delà de la grève à s’impliquer dans la Coordination bretonne des AED.

Carte des établissements concernés par la grève du 22 au 26 mars 2021 : https://www.google.com/maps/d/u/0/viewer?mid=1MjvCvJGwOdOGaQPeoOWACYkpc3t3F6hW&ll=46.67522397620192%2C2.968006399920613&z=5

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