Actuellement au cœur de dossiers qui font l’actualité belliloise, la Région Bretagne affiche une politique de soutien à la « transition écologique ». Interrogé sur le sens de cet engagement dans un contexte où des programmes nationaux comme « Petites villes de demain » amènent à de plus en plus d’investissements dans les espaces ruraux, le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, explique quels choix il voudrait soutenir à Belle-Ile.
A Belle-Ile, on dit souvent que l’insularité permet un effet « laboratoire » pour des expériences qui pourraient ensuite être répliquées ailleurs. L’effort fait par la Région pour des investissements allant dans le sens de la « transition écologique », notamment via l’ambition de doter la flotte desservant les îles du Morbihan de moteurs à hydrogène, est-il véritablement plus marqué ici qu’ailleurs?
L.C : Oui, effectivement, parler de laboratoire concernant nos îles me paraît pertinent. La raison en est que les insulaires vivent en plus grand tous les changements en train de survenir, notamment concernant le climat. Ils sont par exemple plus exposés aux conséquences des tempêtes qui se multiplient. Il est donc normal que nos concitoyens qui vivent sur les îles aient envie de s’investir et de prendre les choses en main. A Belle-Ile, je constate que c’est particulièrement vrai, et je rencontre des équipes de citoyens et des élus qui veulent agir.
Cependant, l’envergure des investissements en cours (gare d’Auray, gare maritime de Quiberon, réaménagements prévus à Palais) peut surprendre pour un si petit territoire. Cette vision à grande échelle signifie-t-elle qu’un jour Belle-Ile pourrait compter 10 000 habitants, comme l’a imaginé un ancien maire pour l’horizon 20701 ?
L.C : Je ne le crois pas, car en parallèle il faudra travailler aux équilibres qui permettront de maintenir des espaces naturels et des terres agricoles. C’est un enjeu majeur pour l’avenir. Par ailleurs, les travaux de la gare maritime de Quiberon montrent bien que nous n’avons pas la folie des grandeurs, car le bâtiment sera sous-dimensionné au regard du trafic passager que nous avons aujourd’hui, qui est d’1 million de passagers par an. Cela peut paraître aberrant vu les millions que nous engageons, mais nous avons fait le maximum au regard des contraintes que nous avions, et de l’espace qui est à notre disposition. Il fallait notamment préserver des places de stationnement et des espaces de stockage.
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3 commentaires
« la fermeture de la cafétéria, qui n’a pas pu renouveler sa concession » : pourquoi n’a t’elle pas pu renouveler?
La SNCF n’a pas donné de réponse au propriétaire mais de toutes façons, vu les agrandissements prévus (la nouvelle cafeteria englobera l’accueil actuel de la gare), il anticipait déjà qu’il n’aurait pas les moyens.
Beaucoup de « en même temps » dans les réponses – les élections régionales sont en vue. Et quid de ce qui est à ses yeux « la vitrine de la Bretagne » les éoliennes Eolfi et bretagne-sud.? Il a refusé la question?