La Une En diagonal Penecam. Des manifestants déterminés à empêcher la construction du lotissement

Penecam. Des manifestants déterminés à empêcher la construction du lotissement

par SRG Salaun
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Hier, mercredi 17 juin, le rassemblement organisé à Penecam dans le cadre d’un appel national contre « la réintoxication du monde », a réuni plus de 70 personnes. Derrière cette initiative locale : aussi bien d’anciens militants de la liste La démocratie c’est vous ! que des Bellilois excédés par les conséquences pour le logement et l’environnement de la spéculation immobilière.

Rassemblant aussi bien des agriculteurs installés que d’autres en recherche de terres ou des personnes parfois directement concernées par le départ de proches sur le continent en raison des prix de l’immobilier, la manifestation de Penecam avait un goût d’inédit. D’une part, des élus du conseil municipal, ainsi qu’une représentante syndicale plutôt connue pour son engagement pour l’hôpital, avaient fait le déplacement.

Karol Kirchner, nouveau en politique, est élu d’opposition de la liste La démocratie c’est vous!

Patrick Lepelletier Boisseau est élu d’opposition de la liste Un nouvel élan pour Le Palais.

Christelle Dumont est secrétaire locale du syndicat CGT. La veille, elle avait organisé une manifestation pour réclamer plus de moyens à l’EHPAD.

 

 

 

 

 

 

D’autre part, la volonté de s’insérer dans un mouvement de « désobéissance civile » qui pourrait déboucher sur la création d’une « zone à défendre » (ZAD)[1], inaugure à Belle-Ile une nouvelle forme de militantisme, les attaques contre des projets immobiliers étant jusqu’ici restées dans le domaine strictement juridique, via des association comme l’AALLPA ou l’UBED.

« Notre action, qui relève de la désobéissance civile, se légitime par le fait que les recours juridiques possibles contre le projet de la SARL Penecam semblent déjà avoir été épuisés, a exprimé un des orateurs du rassemblement. Un projet pareil, de 56 maisons qui arrivent en préfabriqués pour faire un lotissement de cages à lapins comme on n’en voit plus nulle part depuis au moins 10 ans, ce n’est pas imaginable. Le premier promoteur avait acheté les terrains à moins de 10 euros le m2, et là, ils veulent revendre à 300 euros le m2 constructible ! »

D’ores et déjà, la manifestation du 17 juin à Penecam figure sur une carte nationale qui répertorie les actions contre des projets « toxiques ».

Comprenant déjà plusieurs architectes, le groupe d’opposants au projet de la société de Laurent Sambron, un promoteur Nantais, cherche également l’appui d’un juriste, qui pourrait être rémunéré par un appel aux dons. En attendant, les manifestants se sont séparés en réaffirmant leur volonté d’« occuper le terrain ».

[1] En référence à une occupation sur le modèle de celle organisée par les opposants à l’agrandissement de l’aéroport de Nantes, à Notre-Dame-des Landes

Crédit photo: La photo principale a été prise par le phrofessionnel de l’image Denis Jeant.

Penecam. Où en est le projet de lotissement?

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