La Une En diagonal Hôpital Yves Lanco. Thibault Grollemund pense que la réorganisation de l’hôpital pourrait apporter un meilleur service

Hôpital Yves Lanco. Thibault Grollemund pense que la réorganisation de l’hôpital pourrait apporter un meilleur service

par SRG Salaun
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Aujourd’hui vendredi 26 avril, Thibault Grollemund, premier adjoint au maire de Palais et président du conseil de surveillance de l’hôpital Yves Lanco, a transmis aux médias locaux un communiqué dans lequel il présente ses aspirations pour la réorganisation de l’établissement. Alors que le déménagement dans le nouvel édifice est prévu pour juin et qu’une grève initiée par la CGT est en cours depuis le mercredi 24 avril, cette mise au point était très attendue. Notamment par les membres du collectif Bientraitance à Belle-île, qui, eux aussi, ont récemment interpelé les élus.

Belle-Ile en diagonales a choisi de publier le texte in extenso:

Comme tous les Bellilois, je l’espère, je me réjouis de l’ouverture prochaine du centre hospitalier de Belle-Ile. Avec les partenaires et la belle énergie du contrat local de santé, nous avons su créer collectivement les conditions nécessaires pour reconstruire notre hôpital et la maison de santé.

Dans la période d’austérité que nous vivons, c’est une grande chance pour notre île de se voir dotée d’un équipement qui associera le confort de nouveaux locaux avec une extension des offres de soins. Grâce à ce nouvel équipement, à la qualité des équipes soignantes et à la modernisation des locaux, la prise en charge médicale à Belle-Ile va se trouver nettement améliorée.

Cependant, si nous voulons que ce bel outil tienne ses promesses, il faut que les moyens financiers et humains, alloués à son fonctionnement, soient à la hauteur des attentes qu’il génère. Et a ce titre, je suis inquiet. La réponse n’est pas locale, elle est politique.

Aujourd’hui l’imminence de l’inauguration du centre hospitalier interpelle de nombreux usagers et une partie du personnel.   Les inquiétudes sont réelles concernant les tarifs de l’EHPAD, les réductions de personnel et les modifications des méthodes de travail. En tant qu’élu de Palais et président du Conseil de Surveillance, je ne peux que me sentir directement concerné par ces interrogations et par les réponses qui sont apportées par les services de l’Etat, responsables de l’organisation et du fonctionnement du centre hospitalier.

Bien sûr, je connais l’effort important consenti par l’Etat et les collectivités territoriales pour financer la construction des bâtiments.  Je reconnais que l’évolution des méthodes de travail vont générer une économie d’échelle, d’autant plus que certains pôles techniques vont être renforcés de manière à permettre aux soignants de se recentrer sur leur cœur de métier. Je suis conscient du fait que les dépenses induites par la construction de nouvelles structures nécessitent une certaine augmentation des recettes.

Mais certains ratios, déduits d’une moyenne nationale, me semblent impropres  à répondre à la réalité insulaire de Belle-Ile.

Avec notre député Jimmy Pahun, Frédéric Le Gars et les élus, nous allons concentrer toute notre énergie pour défendre notre territoire et ses habitants.

L’EHPAD de Belle-Ile est, malheureusement, un bon exemple des dérives auxquelles nous devons faire face aujourd’hui. Il est, en effet, envisagé de diminuer ses effectifs en personnel, déjà actuellement insatisfaisants. Sera-t-il possible d’assurer le bien-être et la sécurité des patients avec une pénurie croissante de personnel ?

Je demande à l’ARS et au Conseil Départemental  de maintenir les effectifs actuels  et propose  que, dès 2020 nous atteignions les objectifs gouvernementaux prévus pour 2024 dans le rapport Libault sur la concertation Grand âge et autonomie.  Même si ces objectifs ne nous font « gagner » que trois postes par rapport aux effectifs prévus. Je m’inquiète de l’augmentation des tarifs de l’EHPAD qui, s’ils sont mis en place, aboutiront à une augmentation de 6 euros par jour, c’est-à-dire de plus de 180 euros par mois et plus de 2 000 euros par an pour chaque résident. Cette charge supplémentaire pourra-t-elle être supportée par les familles les moins aisées ? J’ai aussi conscience que notre hôpital présente sur son dernier exercice un déficit.

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